dimanche 16 novembre 2008

Femi Kuti - Day by day

Voilà que la presse annonce la résurrection d'un survivant, un homme de Lagos, fils d'un rebelle éternel, un homme blessé, traqué par un gouvernement nigérian corrompu, violent, policier. Bref on nous annoncer rien de moins que le nouvel album du messie Femi Kuti, le Exodus de Marley basculé des ghettos de trenchtown à ceux de Lagos.
On nous a menti. Day by day est un magnifique disque, dans la lignée des précédents Fight to win et Shoki Shoki, mais plus encore que ces deux premiers disques, Day by Day est une reprise studio du Live Shrine, le seul essentiel de Femi Kuti à l'heure actuelle. Bien entendu toutes les plages ne sont pas de simples redites du Shrine (la boîte tenue par Femi Kuti à Lagos) mais l'honneteté qui me pousse à vous parler de cet artiste comme d'un grand musicien, m'oblige également à signifier mon désapointement lorsque je vois orchestrées de telles magouilles éditoriales. L'impact live des chansons de Femi nécéssitait le live, pourquoi alors nous faire croire à une resurrection de l'artiste quand l'album qu'il publie n'est qu'un resucée du précédent, précédent dont les quelques journalistes que j'aie pu lire sur ce sujet ommettent très largement de faire mention pour mieux appuyer la nouveauté et l'étrange beauté de Day by Day. D'accord.
Alors je vais procéder de la même façon, le dernier Femi Kuti est une révélation, magnifique, emprunt de blues, lumineux, un cri jeté à la face des dirigeants nigerians.
Oui ?
Ah oui, l'ennui, c'est que ce disque est bien moins bon et reprend dans sa largeur le Live Shrine, véritable cri paru quatre plus tôt et seul indispensable de Femi. Si vous voulez écouter du son neuf, écoutez donc Seun Kuti.
PS : Femi Kuti est un artiste intègre et magnifique à voir sur scène, j'en veux seulement à la maison de disque d'avoir organisé cette saloperie.

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